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LA BONNE NOUVELLE
‘’potins
du tour de la TOUR’’
MONTANER
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Un « Jojo
» à
Ponson
A
l'occasion du remembrement des terres de Ponson, une
équipe du village menée par Jean-Claude,
assisté de Philippe, a pris l'initiative de
créer une petite piste en herbe pour avions de
tourisme (longueur
La voilà
déjà en activité et ce dimanche 20 février;
nous avons eu la visite du « Jojo » à
savoir un Jodel type, Ambassadeur DR 1050
avec son pilote Yves... d'Aast. Beau temps... belle
météo... le « Bel
Oiseau », blanc
et rouge, s'est posé sans
difficulté.
Cette
piste est pour l'instant autorisée à
une vingtaine de pilotes des aéroclubs de Pau
et Tarbes. L'avenir aéronautique du
village de Ponson est assuré puisqu'un jeune
ponsonnais Hugo (17 ans) vient d'être breveté
pilote.
Ce
samedi 31 août 2013, a eu lieu une représentation
de vols en montagne, à
Artigues, organisée par l’association des pilotes
de montagne, avec Christian
Falliero comme hôte sur la piste d’Artigues.
Plusieurs
avions étaient à l’honneur tels que le
Piper, le Dornier, le
Tetra et bien d’autres, pour les quelques personnes venues
découvrir ces
derniers, sous un grand ciel bleu.
Une
occasion pour nous de rencontrer plusieurs personnes du milieu, comme
Jean-Claude Laporte, membre des miro-volants qui a pris part
à la création de
cette piste publique à Artigues, Louis Pena, ancien membre
de l’équipe de
France de voltige et vainqueur par trois fois de
l’épreuve nationale, et enfin
Daniel Serres, le président de l’association des
pilotes de montagne à Luchon.
La
pratique de l’aviation en montagne n’est pas
à la portée du premier
venu. En effet, beaucoup d’heures de pratique ou
d’instruction sont
obligatoires avant de se lancer en solo, dixit ce dernier, avant de
nous
montrer son savoir en nous permettant de faire un vol, pour le plus
grand
plaisir des yeux !
Un
grand merci donc pour cette belle matinée à
Christian Falliero, à
l’association des pilotes pour l’organisation,
à la mairie d’Artigues pour
l’apéritif, et enfin à Daniel Serres
pour le vol.
Sarres
Hugo
La jeep de
Jean-Claude, comme bien souvent, a fait partie du spectable et des agréments
collatéraux, il paraît même que certain « Mirauds » s’en sont servi
d’auto-école !
Handicapé·e·s et alors ?
Ce portrait, signé Georges Grard, a été publié dans
le magazine L'Handispensable (numéro 12), partenaire d'Histoires Ordinaires.
Renseignements et abonnement (20 € par an) sur le site
de la revue.
« Mon handicap a été le plus beau cadeau que la vie m’a fait
»
Né à Paris en novembre 1955, on lui détecte très tôt des
problèmes de malvoyance et ses parents déménagent à Toulouse deux ans plus
tard. « On leur avait "vendu" l’ASEI -
l'Association pour la Sauvegarde des Enfants Invalides - comme la meilleure ! »
s’amuse Patrice qui plongera très vite dans la culture « Braille
».
« Ma vision mesurable est d’un vingtième ; dans
certaines conditions d’éclairement, je peux arriver à un dixième. On n’a jamais
su pourquoi et cela m’a bien arrangé car les rois du scalpel n’ont pas pu
intervenir. Sans faire dans la provocation, mon handicap a été le plus beau
cadeau que la vie m’a fait. Je ne nie pas les difficultés mais je
re-signe de suite pour la même vie ! » lance-t-il de son accent
chantant du Sud-Ouest.
Il faut dire que Patrice a multiplié les expériences, les actions et les
activités… Après un primaire au Centre de Lestrade de Ramonville Saint Agne
dans la banlieue toulousaine, il fait ses études secondaires au lycée du Parc
Saint Agne : là, il anime le mouvement lycéen en lutte contre la
privatisation de l’établissement qui accueille tous les handicaps. Après avoir
réussi des études de psychologie, DESS en poche, il devient au début des
années 80… professeur de « braille » à l’ASEI !
« C’est vrai que j’ai souvent
été là où on ne m’attend pas ! » En
montagne par exemple ! Ou
dans les profondeurs de la terre ! Car Patrice a été
durant vingt ans un
spéléologue confirmé jusqu’à obtenir
son diplôme d’initiateur spéléologue :
« J’ai été responsable des entraînements. Tous
les débutants de Haute Garonne, souligne-t-il, passaient entre mes mains durant leur formation
en cavités ou sur falaises ! »
Mais dans le même temps, Patrice pratiquait l’escalade, le canoë, le VTT trial
ou descente… « Ma règle est de contourner la difficulté.
J’ai vécu en dehors du monde du handicap avec des gens qui me sécurisaient. Il
y avait une reconnaissance des lieux de pratique. J’aime trop la vie pour la
risquer bêtement ! Dans une descente VTT, on avait, par exemple, imaginé une
technique de guidage qui fonctionnait bien, je passais en premier et le
poursuiveur m’annonçait les difficultés, il n’y avait pas d’inversion ni de
mentale à faire, juste à réagir sous peine de gamelle ! »
Patrice a également une passion d’enfance :
l’aviation. «
Peut-être parce que mon père avait fait son
service dans l’armée de l’air… ça
remonte à loin… Un jour, j’ai rencontré un
ancien copain de classe qui m’a dit "Je ne suis pas
étonné que tu sois
dans le domaine, tu nous "bassinais" avec Saint Exupéry et
consorts
!"… Je n’en avais pas le souvenir ! »
En 1982, il visite un aérodrome avec sa classe et sympathise avec Yvon qui
désire devenir instructeur. « Lors d’un des vols du
jour, j’explore l’avion avec mes mains et il me dit : "Tu tiens le manche
! Garde-le !" C’était un rêve qui se concrétisait… Comme il devait dans le
cadre de son instruction faire de nombreuses heures de vol, je les ai partagées
avec lui. Et puis, il m’a conseillé d’en parler à Daniel, le chef pilote
de l’aérodrome pour voir jusqu’où on pouvait aller ! »
Dans la foulée, Patrice devient membre de feue l’Amicale des
Pilotes Aveugles de France (APAF). « Où j’ai foutu le bordel
car je ne me reconnaissais pas dans l’aspect paternaliste de son
fondateur-président qui limitait les gens à ses propres limites… » Alors
Patrice va voler de ses propres ailes… « Je volais à l’Ecole
Nationale d’Aviation Civile sur l’aéroclub de Toulouse-Lesbordes. Un jour, avec
Daniel, on se pose à Auch et on fait la connaissance de Eric Van Royen
instructeur-chef pilote à l’aéroclub des "Mousquetaires". Cette
rencontre a été l’acte fondateur des "Mirauds Volants !" ».
Le 4 février 1999, l’Association Européenne des Pilotes Handicapés Visuels
prend son envol officiel ! « Notre objectif était - est
toujours ! - de permettre l’accès au pilotage de tout aéronef - avion, planeur,
ULM…- de toute personne mal et non-voyante dans le cadre des loisirs et dans
les meilleurs conditions de sécurité. » L’association sera
(re)connue sous le nom des "Mirauds Volants ".
« Durant 2-3 ans, nous avions
organisé des stages, pris des contacts, fait des rencontres, nous recevions des
demandes également… A force de parcourir le ciel occitan, on a même échafaudé
une méthode à la voix », explique Patrice qui, avec Eric Van Royen
et Jean-Claude Laporte, un pilote privé récemment victime de cécité à la suite
d’un accident de chasse, va proposer cette méthode fiable.
« Concrètement, nous avons hiérarchisé
les informations de pilotage et de navigation, sélectionné ces
informations et formé des co-pilotes instructeurs qui les transmettaient à la
voix en vol. Cela marchait parfaitement - la méthode existe encore - jusqu’à
l’appel du « Père Noël » en 2002… Un groupe d’ingénieurs-chercheurs de
Thales qui connaissait notre activité nous a proposé d’élaborer un projet
innovant. Neuf mois plus tard sortait le « Sound Flyer », un dispositif sonore
et vocal de conduite de vol pour personnes handicapées de la vue. »
Cette première version reproduisait de façon sonore et vocale dans un
casque ce que l’instructeur s’époumonait à communiquer en vol… « A nous de l’interroger, d’apprendre à
s’en servir et d’utiliser bien sûr ses informations. Il serait aujourd’hui
compliqué ou illusoire, au vue des certifications à obtenir, d’adapter un avion
mais on peut adapter le pilote et il peut donc utiliser n’importe quel ciel,
n’importe quel avion-loisirs grâce à ce dispositif. »
Aujourd’hui, « Les Mirauds Volants » ont formé 175 pilotes
et en font voler une quarantaine à l’année. «
Notre action est de plus en plus reconnue. Nous avons accès à la formation du
brevet de pilote privé depuis deux ans. Quatre d’entre nous l’ont d’ailleurs
réussie en 2015 », se réjouit patrice Radiguet qui a été décoré le
16 janvier de la Médaille de l’Aéronautique, la plus haute distinction dans le
domaine.
« Le travail au sol, c’est-à-dire la
préparation du plan de vol (Ndlr : à ce titre l’association produit des cartes
en braille), c’est 80% de la réussite du vol ! En vol, seules les informations
transmises par le « Sound Flyer » ou le co-pilote sont à prendre en compte.
Interdiction de faire confiance à ses sensation car, aveugle ou pas, nous sommes
tous sujets à l’illusion sensorielle.» Patrice est
intarissable et sa soif de vie, de liberté et d’aventure impressionnante…
Mais l’aventure même des "Mirauds" se poursuit aussi par la
pré-industrialisation de la version 2 du "Sound flyer". « Il est très performant et tient compte des
manques dans l’utilisation de la première version. Ces améliorations et de
nouvelles fonctions donne encore plus de liberté et d’efficacité au pilotage !
» commente Patrice qui prépare un raid humanitaire en
Afrique.
Georges Grard
BUTET Alain a écrit :
Bonjour à tous,
Le rassemblement à Ponson s'est parfaitement déroulé
avec une météo enfin
Huit équipages ont rejoint cette belle piste privée
située en limite N de la
Merci à Jean-claude Laporte et son
équipe qui nous ont
A l'année prochaine!
Bons vols
Alain BUTET
secrétaire APPM