MES RECITS DE VOLS


RETOUR A L'ACCUEIL JC ET LES MIRAUDS VOLANTS



2008-10-03 Voltige en planeur pour un miraud-volant

2009-08-18. Premier stage Velivole Moissac

2010-07-19. Matins qui chantent

2010-08-21. Bon comme un grain de chasselas

2010-09-23. Encore un matin

2011-10-07. En voix en l'air !

2011-09-11. Du foin dans le cockpit.

2011-11-13. Lettre de Eric Lacabe

2012-07-02. Aero-tapas

2013-08-13. Dejeuner sous l'aile, la haut sur la montagne

2014-08-04. REBEL, vous avez dit rebelles ?

2015-02-13. Tetras a Ponson

2017-11-10. Tetras et migration de grues sur Ponson

2019-06-22. Vol, pourtant... Que la montagne est belle !

2020-05-18. Vol a main gantee, visage masque

2020-09-04. Altiport Peyresourde 007

2021-03-25. Rencontre au sommet

2021-10-27. Triangle d'altitude

2024-01-30. Chaud la-haut !

2024-05-01. Parfum de Comminges






2008-10-03 Voltige en planeur pour un miraud-volant

Ce vendredi 3 octobre 2008, j’allais recevoir mon baptême de voltige en planeur.

Il pleut des cordes et la température extérieure sur le trajet de l’Aéroclub de Bigorre à Laloubère, oscille entre 12 et 13 degrés.

C’est au bout d’une heure de palabres météorologiques autour de la machine à café, que logiquement s’impose l’impossibilité de voltiger.

Remis à demain m’annonce l’ex champion du monde Daniel Serre, venu 3 jours initier les vélivoles Tarbais à sortir de vrille et autre situation de vol indélicate.

Ce sera pour une autre fois me dis-je ; je partais le week-end en Ariège, invité par d’anciens collègues professionnels.

Mais, festivités finies le dimanche midi, au départ de Pamiers le soleil brille, et dans le ciel bleu des Pyrénées, j’imagine à nouveau les arabesques vélivoles…

Un coup de fil au président Gégé, m’autorise à attendre vers 15h mon tour de vélivol en bout de piste 08 à Laloubère.

Bien brêler les amis… ça pourrait servir…

Et me voici en place avant du planeur DG 1000 Echo Kilo.

J’y serai chargé du basculement de fréquence radio Laloubère / contrôle Tarbes Pyrénées dans le volume CTR au-dessus.

La montée tranquille vers 6000 pieds me permet de faire plus connaissance avec Daniel, en évoquant des amis pilotes communs, du temps de L’Aéroclub du Béarn, (piste en herbe de 900 m au nord est de Pau, maintenant reprise par les promoteurs immobiliers), ou j’avais commencé avion planeur et voltige en Cap 10, voici 30 ans et plus…

A 2000 m ça chauffe au visage.

Le bon vieux MS 893 nous aligne face au soleil de cette fin d’après midi automnale, donc quasiment plein ouest et verticale de la piste.

Une secousse du câble qui se décroche et c’est le calme absolu.

C’est l'un des planeurs les plus silencieux au monde dit Daniel, grâce à l’aérodynamique et surtout à la qualité des joints cockpit-cellule de cet appareil.

Sécurité d’abord, par une annonce radio ‘’début d’évolution’’ au contrôle de Tarbes, puis deux 360 inverses pour scruter le volume du dessous, que nous allons "déguster" en quelques minutes.

"Ça va ?"  "Oui". Et je me sens obligé d’ajouter : "Très bien !", tant je suis heureux, tel celui qui a monté l’escalier sans se prendre les pieds !

Mais ici les pieds on va les descendre ! Et plutôt vite.

En apéritif j’ai droit à un renversement tantôt sur l’aile gauche, puis sur l’aile droite, avec son apogée de silence, un court instant suspendu aux étoiles.

S’il a un rétroviseur, Daniel, c’est sûr, voit mon sourire…

Plat de résistance.

"Ça va ?"  "Oui ". Et j’éprouve le besoin d’ajouter : "C’est fabuleux ! "

Rassuré, Daniel m’annonce : "On y va pour la boucle ! "

On plonge manche tout avant vers 200 kilomètres heures, ça siffle, puis on tire, on tire encore dur ce manche. La compression nous écrase au siège, les épaules tombent avec les joues, la tête s’incline. L’effort de me redresser, trop tardif, est déjà inutile. Les forces s’annulent en passant verticale cap au zénith. Une fraction de flottement et ça s’inverse, tête en bas au sommet de la boucle. Ça se calme. Faut lâcher du manche et pousser un peu. Voilà que mon corps se détache du siège et vite mon poids se charge sur les bretelles... Je n’ai jamais autant aimé mes bretelles ! Sous ma tète 3 mm de verrière suivis des 1800 m de vide...

Mais la gamberge s’arrête de suite avec tout le poids de mon corps qui revient en avant et aussitôt recolle mes fesses au siège, tout en compression, cap vers la terre. Ça siffle. La sortie nous détend et on glisse doucement. 
La boucle est bouclée !

Dans le rétroviseur maintenant, le Maitre à bord verrait à mes yeux la patte d’oie qui plisse, et mes dents se découvrir un peu…

"Le sourire est une floraison de l’âme" Confucius...

Puis la dégustation continue par tonneaux vrilles et autres boucles plus coulées.

Que du bonheur ! Tout se passe en douceur et dans ce silence voluptueux seulement accompagné du sifflement des accélérations de vitesse.

C’est doux comme la main dans un grand plat de pâte à crêpes, un Saint-Chinian à Palavas, une bêtise à Cambrai…

Les G?. + 3,7, -1. Le plus impressionnant est le vol dos, manche avant avec sa traction irrésistible hors du poste de pilotage. Sainte bretelle. On prie pour que l’attache soit bonne, on élargit en coinçant les coudes sur les cotés pour retenir en force, et je n’ai pas eu droit comme certains au virage vol dos, scrogneugneu, ils en parlent encore.

De retour sur le plancher des vaches, c’est un éclat de joie libérant, la dopamine envahit mon corps et mon esprit. C’est une expérience sublime, que je conseille sans modération.

Nul doute que ces exercices au delà des sensations plaisir soient très profitables pour la maîtrise de la machine en circonstances limites, et que le pilote vélivole gagne en confiance après de telles évolutions.

Merci Daniel pour ta maîtrise, Gérard d’avoir organisé, et à tous les membres du club présents avec une mention pour Cathy et Sandra entre lesquelles j’ai fait un 800 m bout de piste 08-26, sans bêtises.

Un Miraud voltigeant

Jean-Claude Laporte     7 / 10 / 08


2009-08-18. Premier stage Velivole Moissac

Bonsoir à tous,

 

En premier une pensée pour ceux qui auraient aimé faire ce stage, mais ne l'ont pas pu pour diverses raisons.

Nous avons été accueillis avec tout le cœur de Béatrice et Gérard Gaillard, et la générosité enthousiaste des membres du club Vélivole de Moissac.

C'est touchant et ça nous aide à continuer. 

Cette générosité n'eut d'égal que la chaleur des rayons du soleil, toujours au-dessus de 30 degrés.

 

Les vols planés en silence furent à la hauteur, et tous les chiffres passés de tenue en l’air ont explosé :

1 Des Vols planeur de 2 à 3h en ascendance thermique. 

2 Vol en ULM motoplaneur Lambada : Moissac-Cahors 50 km.

Tout l’aller au moteur en montée vers 3000m, tout le retour en plané silencieux, moteur coupé hélice en drapeau.

Que du plaisir, que du bonheur dans ces journées vélivoles de Moissac.

Merci à Patrice et Thomas d'avoir généré ce stage.

Jean-Claude


2010-07-19. Matins qui chantent

 

Ce matin du lundi 19 Juillet 2010, je me réveille très tôt. C’est de ces bons lever ou le soleil va livrer ses 30 degrés. Une belle journée d’été s’annonce.

J’arrive vers 10 h à l’Aéro-Club du Béarn, sur l’aéroport de Pau-Uzein, pour vivre ma 3ème leçon de pilotage depuis que Patrice est venu briefer les instructeurs en avril dernier.

Les instructeurs, Didier météo à la tour, et Daniel ex PL, m’accompagnent dans le DR 400, 160 Fox Golf India Kilo Hôtel. Les plans relief et la fiche d’aérodrome que Patrice m’a confectionnés et envoyés la semaine dernière ont clarifié dans ma tête les cheminements sol, et approche du terrain. J’y vais plus confiant.

Mais ici le trafic important nous pénalise un peu par trop de radio, sachant que sans SF (Sound Flyer), on travaille "à la voix".

Quoi de mieux pour sortir de cet univers encombré, que d’aller à la campagne !

"Et si on allait voir la piste de Ponson ?"

Ma proposition fait l’unanimité.

Nous roulons bretelle écho, point novembre unité, vers le point fixe de la piste 31. En l’air nous orientons notre cap au 70 en survolant au sud de Pau les vignobles du liquoreux Jurançon.

A peine quinze minutes plus tard l’annonce de Didier en vue du grand lac de Gardères, m’informe de la proximité de l’objectif du jour, environ 5 km à l’ouest.

C’est quoi Ponson ? Le village ou j’habite, et une équipe de copains avec qui pour la plupart j’usais mes culottes sur les bancs de la communale, et qui m’ont permis et aidé à construire une petite piste en herbe de 600m en pleine campagne, face au Pic du Midi.

Les coordonnées GPS n’étant pas entrées, il faut la trouver à la vue.

Ici pas de voie ferrée repère, il nous reste la route et les lacs pour nous situer.

"Le long de la départementale 202, qui remonte de Ger, sud nord, avant le village de Ponson dis-je, vous verrez un petit château d’eau blanc circulaire avec 3 chênes à côté, la piste est là, un pré parmi les champs au QFU Est-ouest.

Après 2 circonvolutions trop au nord, et un retour cap sud après le village, l’annonce d’un autre petit lac au milieu des bois, m‘a fait dire qu’on était quasiment dessus !

On enroule au nord pour une approche en 10 main gauche, et on se présente au seuil de piste verticale de la route départementale 202, château d’eau et 3 chênes à gauche. La piste défile à quelques mètres dessous et Didier remet les gaz en estimant la longueur suffisante pour poser. A ma demande, il fera aussi une approche dans le sens 28, s’éloignant au sud vers Ger, pour revenir en étape de base face au nord, verticale du lac du Pouey.

Et il faut "être pays", pour savoir qu’on fait le dernier virage sur la chourette et la courte finale sur le bois d’eucalyptus, 2 crans de volets sortis.

Au top de Didier on passe le seuil de piste et on pourrait toucher. La piste est toute là devant nous, légèrement montante, ça donne envie de se poser sans aucun problème annonce Didier.

On survole au ras du sol, quasiment au niveau d’agriculteurs éberlués cueillant la paille d’orge du champ côté droit, avant la remise plein gaz.

Oui on la voit bien confirme Daniel, le château d’eau et les 3 chênes, au sud les maïs d’un vert plus foncé que le gazon, au nord la paille jaune du chaume d’orge, et les routes aux deux extrémités, il faut être miraud pour la louper…

Bientôt, le rouge et blanc de la manche a air, et quelques balises coniques au sol orneront le décor traditionnel, sur fond de chaine des Pyrénées.

On reprend de l’altitude et en poursuivant sur l’axe de piste, il ne faudra altérer le cap que de petits degrés pour aligner une longue finale en douceur sur l’aéroport Pau Pyrénées.

On fignole l’attitude à la voix : plus 2 d’assiette pour garder vario zéro, et on danse moins 10 degrés gauche ou droite d’inclinaison.

Ce retour mes amis Mirauds Volants, je le déguste comme une petite gorgée de ce doux Jurançon ambré.

Je ne peux pas ici vous décrire toutes les raisons de la vague de bonheur qui m’envahit dans ce vol, mais si je vous dis :

- que le projet de piste que j’avais déposé à l’Aviation Civile voici 20 ans, de l’autre côté du village, n’avait pu aboutir because que EDF avait eu, en même temps, l’idée… de poser une ligne en travers…

- que je m’étais alors promis de remettre ça, ailleurs, mais plus tard, quand j’aurais le temps… 

- que quelques temps plus tard en 97, accidentellement je perdais la vue …et comme chacun sait, tout allait s’arrêter, projets, idées rêves, enfin tout quoi !

Or, ce que ‘chacun’ ne pouvait imaginer, c’est que l’année suivante 98, j’appris par mon copain pilote Belat, l’annonce sur Avia sport d’un "drôle" de stage de pilotage pour non-voyants, à Auch dans le Gers voisin !

-Et enfin, qu’au bout du fil pour m’inscrire, Patrice un autre Miraud à l’accent Toulousain, tranquille et sûr de lui, me confirmerait qu’on pourrait voler sans voir…

Alors que "Tout le monde croyait que c’était impossible…" (devise des Mirauds-Volants)

Le bonheur était déjà dans le pré.

 

Jean-Claude LAPORTE

 

NB : Je dédie à Patrice créateur de l’idée Mirauds Volants, ces mots de Saint Exupéry :  Terre des hommes 1939:

"Voyez-vous dans la vie, il n'y a pas de solutions. Il y a des forces en marche : il faut les créer, et les solutions les suivent". 





2010-08-21. Bon comme un grain de chasselas


Le cœur des Vélivoles du CVVTG (centre vol a voile Tarn et Garonne) a du gout de ce délicieux raisin blond de Moissac.

Ce millésime 2010 dégusté au travers des hommes et femmes qui nous ont accueilli durant 5 jours de stage planeur, était particulièrement sucré.   

Le ciel fut de la partie, à part un dimanche midi à peine frisquet, chaque jour nous offrit les moyens de voler et de durer en l’air.

Nos amis les cumulus, producteurs d’ascendances d’air chaud, et pas d’eau chaude comme croyait François - lol…- se mettaient tranquillement en place au-dessus de nos têtes vers midi, nous invitant à quitter la bonne table de Béa.

Ou quand un plaisir chasse l’autre…

Plaisir oui, plaisir de se retrouver sous le soleil en bout de piste, en attente du remorqueur quadripale, avec toujours à nos côtés, un généreux membre du club, qui se relayaient chaque jour pour nous guider en confort et sécurité.

Plaisir d’enfiler le parachute, bien brêlé, et d’enfourcher le cockpit pour s’installer, bien calé, et prendre en main le manche. C’est l’instant de métamorphose en oiseau ; on fait un avec les ailes droite et gauche.

Plaisir aussi du silence, dès le câble largué, et de la voluptueuse sensation de glisse dans le fluide qui nous entoure.

C’est à cet instant que le "véli-vol" commence, et je sens mon instructeur à l’arrière s’ébrouer tel le chien en chasse, nez au vent fouet battant, en quête de l’Ascendance, Graal du vélivole.

Un jour les cumulus étaient épars, réduisant l’autonomie à juste rejoindre le terrain après largage du remorqueur, le lendemain organisés en "rues", comme tirés au trait de la règle d’un grand architecte de l’univers.

Voies royales du pilote sans moteur, ces rues peuvent faire plusieurs dizaines voire centaines de kilomètres, et là-dessous c’est la fête.

Alors, on installe la trajectoire en guirlande, on accélère dans les transitions au meilleur rapport vitesse / taux de chute, et on relève le nez sous le prochain nuage pour ralentir, et prendre le temps de se "nourrir" au mieux de la colonne d’air chaud génératrice du nuage.

Nos instructeurs, GG et Greg, Maitres en l’art de débusquer les pompes, nous ont gratifiés de vols quotidiens de 1 à 3 heures 30, le plus pour Patrice qui jouait sur son terrain.

Que d’heures de bonheur ou l’on fait corps avec la machine, ou les oreilles nous donnent la vitesse et les fesses l’ascendance.

Dans son dernier vol, Myriam a testé avec succès le SF en planeur pour l’inclinaison, tandis que Thomas gagnait sans soucis la bataille des varios et des plafonds dans sa danse quotidienne du Lambada, l’ULM motoplaneur.

Enfin, je soupçonnerai mon instructeur de délit de sérénité…trajectoire rectiligne, ailes à plat, pente et vitesse constante, un bercement douillet, et le planeur se fait oublier autour de nous pour un moment d’éternité.

Mais l’altimètre se dégonfle, et il faut se réveiller à notre responsabilité de rejoindre le plancher… sans vaches.

A l’approche de minuit au barbecue, le point rosé cubi atteint, on entendit même certains mirauds volants se sentir des ailes pour le monoplace…

Après l’initiation au vol de plaine de la première année, ce passage en deuxième année a confirmé nos espérances. Que vive la troisième à venir, pour continuer notre élévation.

 

Merci de tout cœur.

 

JC Laporte 21 aout 2010






2010-09-23. Encore un matin

Lu dans : " Matins qui chantent " :

·         " Et bientôt le rouge et blanc de la manche à air et de quelques balises coniques au sol, finiront le décor traditionnel sur fond de chaîne des Pyrénées ".

            Ça, c'est fait !

 

            Samedi dernier 18 septembre 2010, une équipe constituée de Philippe, associé de tous les combats, Yves l'aviateur du village voisin, David le vélivole et Serge de chez Turboméca, donc, que des " aéros " (1), se réunissait pour dresser ce mât de 7 mètres et enfin faire flotter la manche a air. Le tissu blanc et rouge de la ‘ chaussette ‘encore sous les plis de l'emballage se gonfla vite sous un petit vent d'ouest, dans l'axe, validant la bonne orientation de la piste.

 

                        Synchronicité

            On était 5, donc 4 paires d'yeux scotchés à pouvoir en témoigner : dans les minutes qui suivirent la prise au vent de la manche à air.

            La Patrouille de France ne nous fait-elle pas un passage en parallèle et un peu au sud du terrain ? Comme pour saluer la venue au monde des installations de Ponson !

            Même les incroyants en conviendront ; si ce n'est pas un signe du ciel çà !

Mais la Patrouille, la vraie ?

Oui, la PAF était dans le sud ouest ce samedi, remontant d'un air-show à Biarritz, honorant au passage les clubs de Tarbes - Laloubère et le meeting de Sadournin en Hautes Pyrénées, par un lâcher de fumigènes tricolores, et à destination de Muret prés Toulouse pour dignement fêter le départ du célèbre rallye Toulouse Saint Louis du Sénégal en mémoire de l'Aéropostale, et ses pilotes héros, St-Exupéry etc…

 

            Sous de tels auspices, il ne manquait que le premier poser.

            Ça, c'est fait aussi.

 

            Hier mardi 21 vers 14 heures, l'éternel Gégé des Vélivoles Bigourdans toujours dispo, saute dans le DR 400 180 cv Sierra Uniform, et nous décollons de Laloubère.

            " Tarbes de Sierra Uniform, en provenance de Laloubère, 2000 pieds QNH, pour transiter au nord de vos installations, à destination de Ponson Dessus ".

Après un long silence, durant lequel la voix féminine du contrôle aérien dût faire défiler la liste des terrains débutant par P, repique au micro :

            " Sierra Uniform, pouvez-vous répéter la destination" ?

C'était la première fois que résonnait dans les ondes aéronautiques ce nouveau titre d’aérodrome.

            Ça va vite, Ponson est à 7 minutes de Tarbes. Gégé repère le terrain au premier coup d'œil grâce au rouge et blanc de la longue manche a air.

Le passage verticale nous l’indique ‘dans le coma ’.

Pas de vent nous laisse le libre choix du QFU (orientation de la piste).

C'est en 28, pente légèrement montante, que s'effectuera le premier ‘kiss-landing’ sur les 600 m de gazon.

Sans surprises, l'avion s'immobilise peu après le milieu de la piste et le roulage s'avère des plus confortables, aussi grâce au coup de compacteur de David.

Je partage mon bonheur par une bonne poignée de mains à Gégé, qui ne boude pas son plaisir d'être avec moi le premier pilote ici.

Petit coup au cœur bien sur, mais aussi validation des choix du projet, et aboutissement de trois années des multiples opérations administratives et de travaux.

Seul nous ne pouvons rien vous le savez amis… j’aurai une pensée pour ceux qui m'y ont aidé : bien sûr Patrice et les Mirauds-Volants, les copains pilotes pour les ‘papiers’ et Jean de l’aviation civile, Stéphane pour la ligne, Jean-Jacques pour le gazon, Yves et Reine puis Alberte pour les ‘Aragnets’, Jean-Claude le Maire pour les cosmos en jachère fleurie du bout de piste, Philippe pour tant, et enfin Katia et David pour tout….

 

                        Et de deux…

            Ce matin, Yves d'Aast, heureux propriétaire du flambant Jodel DR 1050 Ambassadeur, posera pour la 2ème fois, mais en déflorant le QFU 10, en compagnie de Reine sa charmante épouse. La billetterie n'était pas encore ouverte, mais je serai le premier passager à embarquer au départ de Ponson, sur le beau Jojo Papa Kilo, pour son retour à son port d'attache de Rabastens-de-Bigorre.

 

                        Et de trois, et plus…

            Cet après midi, Julien, fils de Guy créateur du terrain de Sadournin, un bon copain parti trop tôt et trop haut dans les cieux, me demandait confirmation de l’ouverture de Ponson avec l’intention de s’y poser avec son Piper PA11, Fox Victor.

            Enfin, rendez vous est pris pour dimanche matin, le Sierra Uniform reviendra pour un premier petit tour au dessus du coin pour saluer les amis, avec Hugo en copilote et Lucas en passager. Il redécollera en 28, sens montant, ainsi tous les QFU seront expérimentés.

Il fallait dignement fêter ce moment, Philippe n’a pas oublié la coupe de bulles et petits fours pour tous réunis autour de la manche à air.

 

Maintenant, Aristide, l'ancien et vénérable du village, passe des heures au bord du terrain, scrutant les vents et le ciel, en quête d'un probable avion, rêvant de lointains voyages.

La page création est écrite, et le livre des bons vols et petites histoires heureuses, est ouvert, posé telle la pierre ancienne (2), face au Pic du Midi de Bigorre.

 

Jean-Claude LAPORTE 22 sept 2010

 

            1) j'inclus Philippe dans les "aéros" via son fils Hugo de 16 ans, qui obtiendra prochainement le PPL, et survolait la piste dans son premier vol solo hors tour de piste de Laloubère, ce dimanche 5 septembre.

            2) Sur le cadastre le lieu dit est Peyrehicade, qui veut dire : pierre dressée ou fichée. Ancienne borne, cairn guidant les voyageurs à pied, ou relais visuel ?

De ce point dominant du plateau de Ger à 383 mètres d'altitude, en un endroit précis, par une trouée de la forêt, on aperçoit la fière tour de Montaner.

Carrée et haute de 40 mètres, ce "gratte - ciel" du moyen âge fut bâti en 1375 par Gaston 3 de Foix-Béarn, dit Gaston PHOEBUS.






2011-10-07. En voix en l'air !

Bonjour à tous,

Non pas les suites du SOFITEL ici malgré l’actualité… on rest-aéro sur la mailing-list, mais on embarque pour un petit voyage.  

N’étant pas de ces nantis disposant d’un SoundFlyer, je co-pilote a la voix, moi !

La voix c’est Daniel, un instructeur de l’Aéroclub du Béarn, en place arrière du DR 400 pour me faire le ‘gyroscope neuronique’. 

‘’ Il faut beaucoup de concentration pour délivrer le bon paramètre au bon moment : attitude et données cap altitude etc. ‘’

Daniel est très efficace dans cet exercice qui s’avère épuisant au bout d’un temps.

Il s’amuse à dire qu’il lui faut parfois ‘recaler les gyros’, comme il faisait dans les cockpits d’airbus.

C’est pour cela que l’homme a inventé la machine, et les mirauds volants le SoundFlyer.

Je dois vous dire que nous étions partis de Ponson pour une navigation aller-retour sur Auch, avec bien entendu un autre instructeur en place droite, qui n’est autre que Didier.

Ce petit voyage fleurait bon le pèlerinage vers ce terrain ou je connus le premier stage des Mirauds Volants, avec Éric, metteur au point de la méthode ‘a la voix’, et Patrice au manche de l’organisation le jour, et à l’accordéon jusque tard dans la nuit. 

Auch aujourd’hui ?

Une piste allongée a 2200 m, 18/36, mais surtout une table avec un restaurateur cocasse à qui nous avons fait honneur et qui vaut le déroutement… 

JC Laporte 





2011-09-11. Du foin dans le cockpit.

Hier je volais à quelques centaines de pieds au-dessus des collines du Piémont Pyrénéen, quelque part entre Béarn et Pays Basque.

A ces faibles altitudes, mon copilote Éric, en me faisant profiter des ascendances de pente du Mont Arrouy, me décrit les cimes des arbres en bout d’aile, les fougères qui jaunissent déjà, et plus loin, un troupeau de moutons et un pré en pente où les éleveurs tournent le foin, regain en cette saison. Au passage vertical, certainement élevées par un tourbillon d’air chaud les subtiles senteurs de foin emplissent l’habitacle plus d’une fois…

Non il ne m’a pas dit qu’il voyait des cèpes sous les fougères…, mais le parfum du regain séché, je le jure c’est vrai !

Faut dire qu’il faisait autour de 28 degrés vers 14h avant de décoller du petit terrain en herbe d’Oloron Sainte Marie, les chemises collaient à la peau dans l’exigu habitacle du PIPER J 3.

Je suis en place avant tandem talons sur les freins, tandis qu’un ami pilote du club sous les indications d'Éric en place arrière, brasse l’hélice puis lance d’un coup sec le ronronnement du Rolls Royce 65 chevaux.

Le vieux coucou âgé de 60 ans quitte l’herbe et après la mise en palier, ça chauffe sous le soleil. C’est alors qu'Éric branche la clim…, cela semble moderne pour l’époque, et pourtant ça marche. Vous l’avez compris sur ce vieux PIPER, Il a ouvert la porte d’accès, moitié du battant vers le haut fixé sous l’aile, le reste en bas, et c’est un doux alizé qui nous rafraîchit fort à propos.

Vous comprenez mieux aussi comment les senteurs de foin séché gagnaient le cockpit.

Aux confins du Béarn et de la Soule, Éric m’annonce le village d’Aramits et la proximité du terrain privé de Escary.

Annonce radio sur 130,00 - fréquence montagne, un passage de reconnaissance et une finale nous amènent bien centrés sur la piste de 340 m de long, sur le haut de cette sympathique altisurface.

Faute de démarreur nous serons privés de rafraîchissements à la ferme auberge d’à côté, et un demi-tour sur le frein gauche nous voit rebasculés dans la pente qui nous offre une prise de l’air toute rapide. Chapeau Éric !

La prise de terrain s’est faite quasiment en patrouille avec 7 hélicoptères Robinson R22 et R44 d’un héliclub de Bourg en Bresse, en tour de France pédago touristique, que nous retrouverons à l’avitaillement au sol à Oloron, tous décibels dehors…

Mais ici le silence reviendra avec les vols de la belle palombe bleue. Selon une tradition acceptée, en octobre les avions limitent leur activité de tour de piste le mois durant, pour respecter ce migrateur en quête de sud, via les cols Basques tous proches d’Iraty, Orgambideska, Ozkix, etc…

Alors, Dame Nature sortira son pinceau automnal sur les feuillages jaunes rougeoyants et mes amis, en PIPER sur les cheminées, ça sentira bon les cèpes rissolant dans la poêle…

Éric* le généreux savait qu’il me procurerait un grand plaisir à survoler les regains et à me dépeindre ces tableaux bucoliques. Ce vol d’essai du J3 fut un tour de Maître et la journée lumineuse.

 

 

Jean-Claude Laporte,

Eric Lacabe instructeur au club d’Oloron



2011-11-13. Lettre de Eric Lacabe

Ayant eu le plaisir de partager des vols avec Jean-Claude LAPORTE en PIPER J3 au départ d’Oloron-Sainte-Marie, je me pose la question de l’opportunité de mettre en place au niveau national un réseau d’accompagnateurs pilotes, pas forcément instructeurs, mais sensibilisés aux problèmes et aux attentes de leurs élèves pilotes non-voyants.

De définir un langage commun par rapport au référentiel d’assiette, d’attitude de la machine, de détection d’inclinaison… pour que chaque pilote non-voyant puisse devenir acteur de son vol, même sans aide instrumentale sonore.

Ces vols m’apportent énormément en termes de partage, de reconnaissance et de confiance mutuelle.

 

Eric LACABE

Instructeur ULM et planeur





2012-07-02. Aero-tapas


Non il ne s’agit pas d’une ligne oubliée de l’Aéropostale dans les récits de Saint Exupéry, mais d’une ligne tout récemment ouverte pour le plaisir !

Ce lundi 2 juillet 2012, Thomas avait planifié la 2ème étape de son Miraud-Tour :

- 10h décollage de Tarbes Laloubères, touch and go sur PONSON où je le rejoignais avec Didier, instructeur de l’AC Béarn et le MC Flight-Design.

- Poser à Nogaro pour nous adjoindre le Boisavia de Patrice et Chantal

- Puis cette petite patrouille mirobolante de 3 avions aurait pris le cap vers notre base vélivole mythe de Moissac Gandalou.

Il ne fut rien de tout cela, contrariés par une nature hostile, nos Stéphanois entreprenants se résignèrent à regarder la pluie rebondir sur les ailes de leur D R400 cloué sur le parking Forézien. "les boules graves… " entendis-je à l’autre bout du fil ; alors qu’au pied des Pyrénées ce lundi pointait un soleil certes frais le matin, mais aux rayons prometteurs.

Didier avait bloqué sa journée, moi aussi, et l’avion n’attendait que nous pour décoller.

Alors on allait casser la croûte, mais où ? Cap à l'ouest sur les rivages Atlantiques, et les tapas à San Sébastian, ça te dit ? Comment refuser, le dépaysement en prime…

Le MC F-WVIP, (et oui !), se pose en 28 à PONSON vers 11h, et pendant que je m’installe à bord, Didier répond à un message téléphonique. Il faut rappeler l’aviation civile Espagnole à Fontarabie pour confirmer sur le plan de vol, le poids total de notre machine, 600 kg pour cet eELA biplace. Quelques dizaines de minutes après conciliabule en Castillan avec la compagnie Ibéria, puis avec le bon numéro "in English of course" par Didier qui possède la qualif radio internationale indispensable pour ce vol, (sauf à parler la langue du pays), et la 10 en herbe nous voit quitter le sol français, nous confirmerons le plan de vol par radio, PONSON n’étant pas encore douanier.

Il nous faudra 1 heure à 100 kts en longeant au cap 270 les Pyrénées, en survolant le Béarn puis le Pays Basque. Sans SOUNDFLYER à bord, Didier me guide à la voix, et le 270 voulu a pu s’altérer en 240 ou 300, très exceptionnellement mes amis, je vous entends….

Le contrôleur de Biarritz, considérant sur son écran cette trajectoire artistique s’inquiéta de la cause, et quand Didier en toute franchise révéla la présence a bord d’un élève pilote Miraud-Volant, nous fûmes gratifiés d’un long silence dubitatif… Heureusement c’était l’aller, mais au retour, nous n’aurions pas échappé à un contrôle sangria sur le sol palois.

Au point Sierra Alpha, verticale Saint Jean de Luz, Biarritz info nous indique de basculer sur San Sébastian, et là, mes amis j’avoue n’avoir plus compris qu’un mot sur 2, ça va trop vite pour moi. J’aurais pu en bon frenchie critiquer la prononciation du Basque Espagnol s’exprimant en anglais, mais pas de chance, Didier lui comprend et plutôt bien.

Runway Twenty two, direct final, et twenty one ça doit être le QNH, voilà à peu près ce que j’ai capté.

C’est une belle piste avec l’Atlantique en bout, faudrait pas que les freins lâchent…

Mais le MC se pose très court, et nous prenons la première "gate" guidés par une voiture "follow me" jusqu’au park, à peine à 150 m à pied de l’aérogare.

Didier connait le circuit, et sans plus de formalités, 3 mn après nous sommes dans un taxi pour la cité côtière proche de Hondarribia, sur une terrasse du centre envahies des premiers estivants, mais surtout d’Espagnols si friands du vivre dehors dès le premier soleil.

Service rapide de quelques tapas d’anchois frais et autres chipirons à l’encre plus tard, et nous revoilà dans le circuit retour dans l’aérogare.

Mais là ce sera un peu plus long : contrôle d’identité et recherche Interpol, sans oublier paiement de la taxe de 12 euros. Vous avez de la chance dit-il, elle a baissé depuis 3 semaines, "estaba diez y nueve !"

La tour nous donne la runway 04, donc direct sur le point sierra de Biarritz, et le Rotax 100 chevaux active nerveusement la tripale pour franchir la Bidassoa, rivière frontalière, au-dessus de l’île aux Faisans, copropriété Franco-Espagnole, où furent signés nombreux traités historiques bilatéraux.

Re-bonjour la France, clôture radio in English: bye bye see you later…

Au cap 90 pour une petite heure, Didier me raconte le piémont Pyrénéen, cette fois-ci sous un angle oriental. Nous enroulons pour une étape de base directe sur la 31 à PAU Pyrénées, sans oublier au parking de clôturer radio le plan de vol.

La ligne "aéro-tapas SAN SEBASTIAN" est ouverte depuis PONSON, mais il faut dire qu’elle est régulière depuis PAU avec les pilotes de l’Aéroclub du Béarn.

Ah, j’allais oublier, le soir j’ai eu Thomas et devinez quoi ? : "il pleut sur le Forez…"

¡Hasta luego, amigos ! 

 

Jean-Claude






2013-08-13. Dejeuner sous l'aile, la haut sur la montagne


Ce samedi 31 août 2013 Daniel Serre, ponctuel, pose son PIPER PA18 à 10h30 sur la piste de PONSON.

Après mon embarquement acrobatique sur l’exigüe place tandem arrière, 12 petites minutes de vol suffiront pour toucher la pente de l’altisurface et du même coup, ouvrir la ligne PONSON ARTIGUES. 

Trois km à l’est de LOURDES, manche a air sur le méridien de GREENWICH, altitude 770m, longueur 300 m et 10 % de pente caractérisent cette piste de relief.

Après les retrouvailles joyeuses avec Christian FALLIERO, créateur de ce site, un apéritif champêtre est offert aux villageois voisins, avant de nous installer à l’ombre de l’aile haute du PIPER pour un déjeuner sur l’herbe avec Daniel, Président de l’APPM (le même qui m’avait fait découvrir la voltige en planeur).

Ici et ce jour, les pilotes pyrénéens de montagne tiennent leur assemblée générale annuelle.

Sept petits avions aux couleurs vives ornaient le parking exigu et pentu.

Sandrine notre journaliste amie couvrait l’événement, heureuse d’y retrouver aussi les MIRAUDS-VOLANTS.

Quasiment pas de vent, ciel bleu et 23 degrés rendaient ce site paradisiaque.

Mais tout a une fin et dès l'ordre du jour épuisé, un à un les avions Jodel et dérivés, les ULM et le gros Dornier 275 cv 6 places, remontent à coups de manette des gaz en haut de piste, et, sitôt le plein régime moteur atteint, plongent dans le vide prenant l’air dans la vallée.

Un peu moins de 12 minutes plus bas, Daniel en métronome virtuose bouclera ce vol plaisir en me déposant sur l'herbe de Ponson dit Peyrehicade (pierre posée) sur la lande du plateau de GER.

Un prochain rassemblement des pilotes de montagne ici-bas 383m à PONSON ?

On en parle...

JC LAPORTE





2014-08-04. REBEL, vous avez dit rebelles ?


3 ans déjà pour les initiés, que les plafonds bas hivernaux avaient contrarié le ‘flirt’ du petit avion bleu de Patrice avec la piste de PONSON.

Les 25 degrés de ce 4 août, facilitèrent le passage à l’acte en un kiss 3 points à la piste de PONSON.

C’est avec un nouvel avion le REBEL de l’aéroclub des Mousquetaires de Nogaro, que nos deux non moins rebelles Jean-Pascal et Patrice, sont venus prendre le café / madeleine en bout de piste 10, célébrant les fiançailles si attendues.

De quoi peuvent bien parler des pilotes seuls en pleine nature sous l’aile de leur avion ? D’histoires d’aviateurs bien entendu.

Et JP de nous conter le récit épique du convoyage de ce REBEL, coucou de SUISSE encore rouge et blanc, contraint par un front neigeux à se poser pour la nuit sur le manteau blanc à Cazeres-Palaminy LFJH, quelques nautiques au sud Toulousain, le privant de son nouveau nid à Nogaro.

Ainsi fut le baptême des Pyrénées de ce dahu Alpin, à train classique et pneus boudins sous aile haute, le tout tiré par 120 chevaux dans un Continental moulinant une tripale.

Idéal pour le vol montagne l’hiver, il chausse ses skis, et, tournés vers les sommets, nous rêvions tous de glisses à traces immaculées sur les altisurfaces.

Promesses faites de mille autres kisses, la roulette de queue du REBEL quitte l’herbe en premier, pour un palier en ligne de vol, comme pour faire durer cette première rencontre...

Le dernier message sur 123,5 est clair : le PEAK* en pique pour PONSON.

Bon vol les rebelles.

 

JC Laporte 

*         PEAK = Immatriculation du REBEL





2015-02-13. Tetras a Ponson

Un Tétras sur la bruyère

Amis Mirauds-Volants, connaissez-vous l'U L M Tétras ?

Il s'en est posé un sur les bruyères de la lande de PONSON ce vendredi13 février, où j'ai eu la chance de connaitre ce véritable avion 3 points, un air de PIPER J3, mais ici côte à côte.

Conception et fabrication française du coté de Dijon me dit-on, il fait ses preuves depuis plus de 20 ans par ses qualités, durabilité, et performances STOL (Short Take Off and Landing).

J'ai pu expérimenter les seuls et petits 100 mètres pour s'envoyer en l'air, vers une montée à 1000 pieds minute et plus (vraie performance en cette veille de St Valentin).

Je vous recommande donc cet oiseau rare en montagne, mais assez présent sur nos terrains paraît-t-il, pour ses qualités de vol et son plaisir de pilotage.

En attendant restez au chaud, il neige ce soir sur la bruyère de Ponson…

JCL

 

Nota : le Tétras nommé aussi coq de bruyère, ou tétras lyre par la forme de sa queue en vol, un oiseau de moyenne montagne assez secret , vit l’hiver dans un nid fait de neige en igloo pour température constante autour de 4 degrés.





2017-11-10. Tetras et migration de grues sur Ponson


Amis pilotes,

Déjà 3 ans autour de la St Valentin...je vous décrivais ma joie d’un Tétras sur la bruyère de Ponson. Trois sont revenus orner le "taxi-pré".

Entre le mois de mai orageux instable, et la neige abondante d’aujourd'hui sur les sommets, la prestigieuse APPM, association des pilotes Pyrénéens de montagne, après plusieurs reports météo, a maintenu son 2ème rassemblement ce samedi 28 octobre.

Tout était fin prêt le matin à 10 h pour recevoir les 8 avions annoncés en provenance de Bergerac, Carcassonne ou encore "Detrás los montes", un sympathique équipage féminin espagnol.

La piste fauchée de près, la manche à air dans le coma du vent nul, c’est dans un silence cotonneux par le brouillard qui nous enveloppe, (à ne pas voir le bout de piste à 300 m), que nous attendons dans l’abri bois avec Philippe.

Rien de tel pour se laisser à philosopher, le contexte des migrations portant à évoquer nos souvenirs d’octobres anciens dans les cabanes branchées, à tenter de séduire la bleue palombe. Tout un art !

Jusqu’à 13h, seuls s’annonceront non pas à la radio, mais par leurs cris quasi plaintifs, sûrement pour se situer entre elles tel un radar sonore relatif, des vols à la queue leu-leu de grues, en quête d’ascendances vers les sommets, cap plein sud vers le soleil tropical.

Leur vol en V fait économiser 30 % d’énergie, affirmera plus tard un des moustachu pilotes.

Nous avions donc entamé le casse-croûte entre amis au sol, quand vers 13h30 le soleil ouvrit le passage aux 3 Tétras et leurs équipages pointus.

Ces rassemblements offrent l’intérêt de la rencontre des pilotes et la découverte de leurs machines, tout en faisant mieux connaitre le pilotage de montagne, fait d’expérience, de rigueur et précision, exigeant une pratique régulière.

Les petites histoires aériennes qui se terminent souvent bien ne manquèrent pas d’agrémenter la fin de journée en rires, sous un soleil enfin retrouvé...

Nous essaierons de commander une meilleure météo pour l'année prochaine signa Alain, moustachu et scribe de l’APPM.

 

JC Laporte





2019-06-22. Vol, pourtant... Que la montagne est belle !

Pourtant...

 

Passées les 3 journées pluvieuses à 17 degrés, le soleil chauffe enfin ce samedi 22 juin, ‘ jour le plus long, ’ initié par la FFA pour inciter les pilotes à voler.

Tel une ruche, dès le petit matin les pilotes s’activent dans le club house Léon Morane, pour la réussite de ce jour partagé entre vols et rencontres autour du BBQ.

 Martial mon copilote instructeur me conduit à prendre place dans notre ‘oiseau jaune’, le A22 flambant sorti de GV.

Il ne lui faudra plein gaz que 300 petits mètres, pour laisser sous lui les 3 km de la piste LFBT Tarbes Lourdes Pyrénées.

Cap à l’est, et peu après sur Bagnères de Bigorre, nous enfilons la vallée de Campan. Une véritable carte postale me décrit Martial, l’herbe verte fraiche printanière, le sucre blanc au sommet du Pic du Midi encore enneigé, sous un bleu profond du ciel.

Pénétrant plus dans la vallée autour de 5000 pieds nous basculons pour sécurité sur la fréquence montagne 130,00, glissant en air calme, soleil pleine face.

Ici Sainte Marie de Campan, ou la route se divise, à gauche vers le col d’Aspin, à droite le col du Tourmalet, bientôt assaillis par la cohorte de cyclistes du Tour de France.

Nous choisissons l’Aspin, et la vallée se resserrant, c’est l’occasion de se rapprocher de la pente, pente au soleil toujours pour les ascendances, et là, Martial recommence : ici des vaches blondes le nez dans l’herbe grasse, là un troupeau de blancs moutons en bout d’aile…

Sans nos casques radio, nous profiterions du tintement de leurs sonnailles... euh non ça ce sera en planeur !

Nous avons j’en suis sûr avec mon copilote, partagé ce bonheur de voir vivre authentique ce joli coin pastoral de montagne Pyrénéennes.

Ne souhaitant passer le col d'Aspin, ce sera un 180 degrés verticale des eaux cristallines du lac de Payolle.

Et nous voilà déjà en descente rapide à 700 pieds minute, vers le nid de notre vaillant oiseau, dans un co-landing kissé...

 

JC LAPORTE





2020-05-18. Vol a main gantee, visage masque


Bonjour à tous pour le partage d’un vol en confinement sanitaire, covid oblige.

Règle : On ne peut se poser sur un autre terrain, on décolle et se pose sur le terrain de départ.

Hier donc vers 15 h j'ai décollé de Tarbes Lourdes avec Martial instructeur sur le vaillant A22. Nous avons volé un peu plus d'une heure, cap au nord vers le Gers - Marciac, la piste privée et son village aéro de Berdoux près de Mirande, et retour.

Le ciel était à nous, sauf 2 trafics croisés, et la radio silencieuse, c'est le côté agréable.

Mais, le masque sur le nez, les mains gantées...ne manquaient que "les pieds nickelés'' ! LOL 

Oui ça fait drôle Amirovolants !

On se sent harnachés on est un peu plus limités dans nos rapports humains, les gestes sont hésitants, les voix sont étouffées et les sourires aussi... ça vous savez masque oblige.

Mais on a volé ! Et les sensations sont toujours aussi bonnes !

Bons vols masqués !


JC Laporte





2020-09-04. Altiport Peyresourde 007


Bonjour amis du vol montagne,

Il y a un an je titrais mon mot : Pourtant… Je viens finir la phrase : que la montagne est belle !.

Ce n’était qu’un flirt, juste entrer dans la vallée et demi-tour.

Aujourd’hui je suis passé à l’acte, c’est si bon !

Il est 9h ce vendredi 4 septembre quand mon cousin Michel me conduit sur la piste de Ponson. 

Bizarre, Martial a une demi-heure de retard avec le toujours jaune et vaillant A22. 

Explication à son arrivée, un TBM 900 en pleine accélération au décollage de Tarbes – Lourdes Pyrénées, a percuté une buse venue chasser le mulot dans l’herbe fraîchement coupée des bords. Encore au sol, il a pu tout inverser et, plus de peur que de mal, juste quelques plumes pour l’oiseau, mais l’avion est à l’atelier…

Le soleil radieux nous invite à la mise en route, et check-list faite nous quittons en 10 l’herbe de Ponson, en affichant le cap 150 degrés vers notre destination : Peyresourde-Balesta LFIP, l’altiport 007*. Le contrôle de Tarbes Lourdes nous autorisant à couper les axes en montée, nous survolons les immenses parkings bondés des liners cloués au sol par la pandémie. C’est donc tout droit que nous atteignons les 6 000 pieds en croisière et l’entrée de la vallée de Campan, en affichant la fréquence 130 montagne.

Alors on se cale dans le fauteuil comme au cinéma, et on lance la vidéo chromatique dont on ne se lassera jamais : sous le bleu profond du ciel, se détachent quelques encore blanches plaques de neige du versant Pic du Midi à notre droite. Et Martial de me redire la vie pastorale, poumon économique de ces vallées, les belles petites granges sur les versants, des moutons et des vaches la tête dans l’herbe si verte, qu’on en mangerait … à en devenir végétarien ! Bientôt en vue le lac de Payolle et le col de la Hourquette d’Ancizan, petit frère du col d’Aspin voisin, où avait été planté le décor d’un village féodal en pieux de bois, pour le tournage du film l’An mil.

La fréquence montagne est calme, les voix y sont rares et sereines, on sent le pilote concentré, ici souvent "moustachu" plutôt à poil blanc tel le poireau… LOL. C’est dans un air totalement stable que s’ouvre la vallée du Louron avec son joyau de lac émeraude, orné de rares parapentes bigarrés, plus en dessous de nous mais à surveiller de près. L’annonce de notre approche reste sans réponse, c’est de l’auto information avec strict respect de la procédure des points de report N1 N2 et Sierra. D’abord un passage haut, cap sud, travers piste 09…, puis retour plein nord pour un passage bas verticale des installations.

"Vent nul et piste dégagée" annonce concentré, mon James Bond d’instructeur. S’en suit le classique circuit, étape de base et finale, face à la montagne. Le ruban noir se dresse a 15% moyen mais 20 au sommet.

Surtout pas plein réduit me rappelle Martial, il faudra remettre du régime pour remonter. L’arrondi bien co-tenu, on épouse la pente et on se sent pendus à l’hélice en régime, avant de basculer sur le plat parking, havre de sérénité. A près de 1 600 m l’air est frais, et des voix autour nous indiquent nombre de camping-cars parqués touche à touche. Ce sont les suiveurs du Tour de France qui demain franchira le col de Peyresourde tout proche, pour une arrivée d’étape dans la vallée à Loudenvielle. Les mollets des coureurs se souviennent encore de l’arrivée sur l’altiport il y a 3 ans !

Un verre d’eau fraîche et quelques palabres après, le rotax est réanimé au quart de tour, mais il faut un point fixe sécurité de 30 s, en cas d’avion sans radio en approche sous la pente. Ok on s’aligne, palonnier au neutre, freins serrés, plein régime et on lâche tout ! On est comme catapultés dans le vide, à peine 3 secondes suffisent à sentir les filets d’air nous reprendre en main, on sent la compression, puis on redevient légers, oiseaux, ou plutôt rapaces ici. Un dernier coup d’œil partagé par mon copilote sur la majesté des sommets avoisinants, et nous quittons ce lieu magique en affichant le logique 330 degrés, pour environ 33 mn de vol retour. Ce cap ne sera altéré que pour un léger détournement à éviter des vautours spiralant dans une ascendance : "pas envie de les voir de trop près, et puis nous n’avons que 2 places…".

Les 2 Peyre sont désormais reliées**. 

La ligne Peyresourde / Peyrehicade de Ponson est ouverte. Elle a de fortes chances d'être régulière, par la joie et les sensations qu’elle donne aux pilotes.

Merci Martial ! My name is...

 

JC Laporte.

 

Notas*

Peyresourde-Balesta LFIP, est nommé l'altiport 007, en raison du film James Bond tourné ici.

Peyrehicade est le lieu-dit cadastral de la piste de Ponson.

Le préfixe "peyre" est la pierre en occitan (pour les Parisiens…)

Et hicade = fichée, donc pierre fichée. En ce point haut, une borne des temps anciens…

Et sourde ? = jaillie, soit pierre jaillie, sûrement ancienne borne ou cairn guidant le voyageur…





2021-03-25. Rencontre au sommet


En cette fin de mars printanier, nous décollons de Ponson pour une visite à Christian, au Bergons.

Trois minutes avant notre approche, le silence des cimes est rompu sur la fréquence montagne :

"Un peu haut mon ami !".

Un avion nous précède dans le tour de piste de l’altisurface du Bergons, près des cols de Spandelles et du Soulor.

La poursuite de notre vol par la reconnaissance basse, nous indique juste un petit vent de sud.

On y va !

Il est un point ou le demi-tour ne sera plus possible prévient Martial, il faut être dans le bon plan.

Et ça va vite, la bande verte droite comme un I fait face.

La concentration est totale, et tous sens éveillés nous cherchons la courbe idéale à épouser la pente progressive vers les 20% en haut.

"Parfait mon ami", déclame cette fois ci ‘la voix de la radio.

La voix, c’est le maitre des lieux, Christian Exiga, commentant l’approches de ses visiteurs vers les 1000 m de son nid d’aigle.

Le pilote devant nous c’est Louis Pena, légende de la voltige, en provenance de Dax.

Ici l’humilité est plus qu’une qualité, c’est un devoir, tant l’aérologie en ces lieux peut changer de minute en minute.

Et dans cette quête de perfection du toucher, "the voice" est précieuse.

Contact coupé, et les freins bien serrés…lol, nous quittons notre A22   sur l’étroit plat, au pied d’une barre rocheuse ornée d’un chapeau des dernières neiges.

Quelques pas sur l’herbe en suivant les boutons d’or, nous conduisent dans le chalet autour d’une table.  Non, pas pour casser la croute mais nous y retrouvons Louis, venu lui aussi faire dédicacer le livre que Christian, à ses 80 ans, vient d’écrire sur sa vie : "Des cimes et des ailes".

Et là, Christian entame un dialogue du siècle passé :

- Toi aussi Louis tu as commencé à l’ALAT *?

- Oui en 62, et toi Christian ?

- Moi en 57, nous aurions pu nous y rencontrer ajoute Louis…en rires.

C’est une véritable rencontre au sommet de ces 2 moustachus à une soixantaine d’années de pilotage chacun.

Et avec quelle exigence quand on sait la consigne des instructeurs montagne : pour aller au Bergons, il faut être en forme !

En créant cette altisurface en 98, Christian a ouvert la voie des cimes aux pilotes amoureux de nature et silence.

Tout heureux de ce rare moment, nous replongeons dans la vallée, sous la voix du maitre à bord, en :  droite 10, plus 3…, et souvent 0 0... lol  

Jean-Claude LAPORTE  - 25 mars 2021

* Aviation Légère de l’Armée de Terre







2021-10-27. Triangle d'altitude


Ce printemps, nous avions vu les premiers boutons d’or au Bergons.

Ici, en une lente descente 300 pieds minute de ce haut lieu, nous longeons le versant arboré du Pibeste éclatant des couleurs automnales.

Les cris de grues et autres oies sauvages ces jours derniers, nous rappelaient que le beau soleil de ce 27 octobre ne durerait pas comme les impôts…

Je n’ai donc pas hésité une seconde quand Martial m’invita à découvrir l’altisurface du Hautacam nouvellement réensemencée cet été par les pilotes de montagne.

Hautacam est le symétrique de l’altisurface du Bergons, 7 km à l’est et à l'ouest centrés sur la vallée d’Argelès Gazost.

Cela nous fait une navigation en triangle quasi isocèle au départ de Tarbes-Lourdes.

La tripale de notre Aéroprack A22 - dit tout terrain de l’air - nous hisse par 1000 pieds minute vers les 1800 m des classiques reconnaissances - haute puis basse - de l’état du sol, avant décision du poser.

A part un petit groupe de paisibles chevaux et vaches à distance, délaissant momentanément leur consommation d’herbe, non illicite ici, tout est clair, nous y allons.

C’est portés par un air parfaitement stable que nous abordons sereinement l’arrondi vers les 13 % initiaux des petits 200 m de la bande verte.

Mais la planète est là et bien là pour un contact un peu viril mais bien maitrisé par le maître à bord. Pas le temps de commenter qu’on est sur le plat en haut, et il ne faut pas laisser filer, ça replonge derrière…

Un deuxième tour de piste nous rassurera sur notre capacité à épouser en douceur les fortes pentes dans une élégance toute féline. Ce coup-ci on coupe les magnétos sur le plat, et une bouffée d’air frais nous prend à l’ouverture des portes.

Nous sommes sur les crêtes de la station du Hautacam sillonnées l’hiver par les skieurs de fond.

Dans le silence total des altitudes, Martial me décrit le point de vue : au sud les sommets du Pic du Midi du Montaigu Gavarnie etc, et vers le Nord, la plaine et les villes de Pau, Tarbes, plus au loin on devine les vapeurs de la centrale de Golfech.

Une dernière bouffée d’air pur et nous relançons le rotax pour une plongée plein ouest en guirlande sur la vallée, vers la bande verte altisurface du Bergons de Christian que vous connaissez…

On ne se lasse pas de ces vols à puissante sensation physiques et totale concentration.

Merci à tous les pilotes de l’APPM qui créent réhabilitent et entretiennent vaillamment ces pistes de montagne, pour le seul plaisir de pilotes perfectionnistes.

Nous bouclons ce triangle d’altitude pur bonheur, par une longue finale en 02 a Tarbes avec en dessert la signature du chef et son co-kiss landing.

Mais on est revenu dans le monde d’en bas… il faut vite libérer la piste pour un SR22 pressé en finale.

 

JC Laporte








2024-01-30. Chaud la-haut !


Il est 14h à Ponson devant la cabane en bois, le soleil brûle au visage.

J’attends.

Le rotax ne révèle ses faibles décibels qu’en finale sur l’herbe, mais après mon installation à bord, il dévoile son feulement enragé, en montée plein sud vers Hautacam.

Les rayons pleine face inondent le cockpit et réchauffent les corps. Sitôt la couche d’inversion passée, se révèle la féérie des sommets enneigés. Je perçois la beauté de cette nature par les silences de Martial. Imagine…

Mais déjà les 6 000 pieds, finie la contemplation et bonjour la stricte procédure sur altisurface.

L’ A 22 «kissera» sur une pelouse moquette, merci les moutons .

Il fait doux, peut être 18 degrés à 2000m, la neige est remontée 200 m plus haut, limitant le ski aux parties supérieures. Un pisteur de la station venu en quad nous saluer avouera, mi figue-mi raisin : ‘’ Nous sommes en mode plage’’.

Il faut dire que depuis une semaine, des masses d’air subtropical débordent sur les Pyrénées, donnant cette chaleur en altitude anormale en janvier.

Une descente rapide à 700 pieds minutes pour soigner mes sinus… nous ramènera en finale avec un kiss again, coude à coude serré sur le manche central.

Chaleureusement.

 

Jean-Claude 






2024-05-01. Parfum de Comminges


Le Comminges est un petit coin de France au pied des Pyrénées entre Toulouse  et Tarbes où il fait bon vivre, et aussi vélivoler avec le PPC Planeur Pyrénées Comminges.

Nous étions 4 dans le vent… des planeurs, avec Maité, Stéphane et Vincent, venus en quête de bulles d’air chaud.

Ça sentait bon l’amitié vélivole dans l’accueil de Sébastien, dynamique président du club, aussi instructeur avec Ludo.

Ça sentait bon le plaisir des mirauds vélivolants après les années covid, de se glisser allongés dans les cockpits des planeurs K21 et DG500.

Ça sentait bon la concentration de nos instructeurs à nous transmettre au mieux la technique du vol à voile, nous faire ressentir la vitesse par l’écoulement de l’air, les ascendances aux fesses, l’orientation aux rayons du soleil, quand il brillait.

Oui quand il brillait… en raison de l’instabilité météo que nous connaissons, nous avons senti aussi un peu l’humidité et la pluie… mais amplement compensée par notre écoute religieuse des paroles d’expert vélivole, de Robert Prat, et son Hélène tous deux record man / woman 1000 km en planeur !

Leur présence avec les membres du club tout au long du stage nous facilitèrent la vie à tout instant, golfette brelage parachutes et autre découpe jambon…

La veille du premier mai et son muguet, un parfum d’amitié régnait au PPC.

Merci à tous.

Maité Steph Vincent et JC